Les outils

Qui dit projet d'avion, dit outils...

Lorsqu'on se lance dans un tel projet, il faut penser à s'équiper de matos. J'ai commencé par m'acheter une visseuse et une boite Facom Nano pour tous les vissages du fuselage.
Puis comme les nervures d'aile sont mon premier gros chantier, j'ai acquis une perceuse, une scie sauteuse, une agrafeuse, une ponceuse à bande stationnaire et une scie à chantourner.
Il faut aussi penser à tous les consommables, tels que les lames de scie, les bandes abrasives, les agrafes, les forets...

Il ne me reste plus qu'à faire de copeaux !

Débit de bois pour nervures

En ce début de semaine, je suis allé au "Centre National Quercy Rouergue" à Montauban pour commencer la fabrication de l'aile. Sur place j'ai pu emprunter les gabarits de nervures et de faux longerons, et découper toutes les baguettes et contre-plaqués nécessaires pour la fabrication de toutes les nervures et faux longerons.

L'avantage la bas c'est qu'il y a déjà des ailes en fabrication ce qui donne une bonne idée de ce qui m'attends. Par exemple, cette aile ci dessous est celle d'un D18 à laquelle le propriétaire ajoute des volets.

Une aile de D18 en exemple

J'ai trouvé là-bas un longeron de D18 déjà assemblé et collé par Gino, le talentueux menuisier du centre. Il a été stocké correctement dans l'atelier pendant 5 ans. Cela représente environ 3 semaines de travail donc j'ai sauté sur l'occasion et je l'ai acheté.

Mon longeron

Je l'ai pesé et verdict : 23,4kg. 

A propos du débit de bois, les baguettes sont en pin d’Oregon et les goussets en CTP de bouleau.  Le pin d'Oregon est 15% plus lourd que le Spruce mais également beaucoup moins cher... 

Tous le bois pour les nervures

J'ai pu emprunter les gabarits, ce qui va grandement me faciliter et raccourcir le travail.

Les gabarits de nervures et de faux longerons

Gabarits des nervures 7 et 8

Voilà un résumé rapide d'une journée bien remplie et bien fructueuse à Montauban. On ne devrait jamais quitter Montauban !

Cuir ôh Cuir

L'intérieur du cockpit était recouvert d'une sorte de cuir synthétique rouge bordeaux. Le Jodel D185 ayant une surface alaire plutôt faible (10,5 m²), il faut que l'avion soit léger pour avoir de bonnes perf's. J'ai donc enlevé toute cette décoration pour malheureusement découvrir qu'elle était collée avec une bonne dose de colle néoprène... C'est pas une partie de plaisir de poncer la colle ! Elle vient se loger entre les grains du papier abrasif. Mais avec du temps et un peu de courage, je pense arriver jusqu'au bout ! :)

Mon pote Matthieu a retiré quasiment 12kg de moquette dans son Gardan Minicab (http://minicabstory.blogspot.fr/2012/03/moquette-oh-moquette.html). 

Je trouve que le cuir choisit dans mon avion est plutôt léger mais c'est toujours ça de gagné et je pense qu'un simple vernis ou une légère peinture sera suffisant. Je pèserai combien de cuir j'ai retiré dès que j'aurais une balance.

Tableau de bord

Je trouve que l'agencement du tableau de bord est mauvais avec le variomètre tout à gauche, le badin sur la droite, l'intercom et les interrupteurs sont situés juste sous les yeux du pilote, il y a deux CHT (cylindre head temperature) (un instrument en °C et l'autre en °Frankenstein).

Bref, autant de bonnes raisons d'en refaire un propre. Après avoir entièrement démonté le tableau de bord et viré tout un "plat de spaghettis" de fils électriques, on y voit plus clair.

Ayant des doutes sur l'altimètre, je l'ai emmené en vol. Il n'est pas précis et n'est pas revenu à l'altitude du terrain à l'atterrissage.

    

Nouvelle maison pour mon Jodel

Une fois mon Jodel installé dans son nouveau hangar, j'ai commencé la vérification de la cellule et pour me faire rêver un peu, j'ai mis en place les gouvernes de profondeur, de direction, la verrière, les capots moteurs. Ça ressemble un peu plus à un avion comme ça :)

C'est parti !

Un vieux rêve se réalise ! 

Je viens d'acquérir une épave de Jodel D185 ! L'ancien propriétaire a eu un accident à l'atterrissage à cause d'un vent rabattant. Bilan : Le longeron d'aile est foutu, le train d'atterrissage principal est tordu, l'hélice est cassée. Le fuselage est en bon état général, avec seulement quelques réparations mineures à effectuer.

Je vais en profiter pour faire une révision générale et donner un coup de jeune à cet avion construit en 1992 sous le petit nom de F-PCPA. Je suis le troisième propriétaire, après le constructeur, puis le monsieur à qui je l'ai acheté et qui l'a passé en ULM, en ajoutant notamment des volets.

Un grand Merci à mes amis Anatole et Matthieu sans qui le rapatriement de l'avion, du nord de Châteauroux à Bordeaux, n'aurait pas été possible !

Chargement du fuselage dans un Sprinter

Le fuselage

Le Jodel avant son accident

L'avion avant sa modification en ULM