jeudi 10 avril 2025

La peinture, tout un chantier !

Une fois l'avion entoilé, il faut bien s'attaquer à la peinture !

Il est important d'avoir une peinture contenant une bonne dose d'assouplissant, car la toile se déforme en vol, et la peinture doit pouvoir suivre les mouvements sans craqueler. De plus, il est nécessaire que l'apprêt et la peinture contiennent des agents anti-UV car la toile y est sensible.

J'ai eu la chance d'avoir accès à une grande cabine de peinture professionnelle pour peindre l'aile, les empennages et les gouvernes.

Aile suspendue dans la cabine

Application du primer

Peinture blanche RAL9001

Peinture du bord d'attaque RAL6002

Le résultat est très satisfaisant !

Application de l'apprêt sur la gouverne de profondeur

Puis peinture blanche

Puis peinture du bord d'attaque en vert

Ca claque, hein ? :D

Peinture des ailerons et volets


La dérive peinte


Pour le fuselage, j'ai fabriqué une cabine de peinture dans mon garage. C'est moins pratique, ca demande beaucoup de travail de réflexion et de mise en place mais le résultat est très correct !

Pour cela, j'ai fabriqué une structure en tube PVC, sur laquelle j'ai tendu de la bâche plastique transparente. J'y ai ajouté une aspiration pour assurer une circulation de l'air et éviter que le nuage de peinture ne reste en suspension et vienne déposer des particules de peinture sèche sur la peinture fraiche appliquée sur le fuselage.

La cabine maison

La cabine c'est tout un chantier ! Il y a pas mal de contraintes à respecter. Il faut que l'éclairage soit bon pour voir le résultat pendant la peinture, donc il faut penser à disposer des néons tout autour.

L'aspiration est aussi tout un sujet. En effet, la cabine se met en dépression quand le ventilateur est en marche, et la dépression était tellement forte que les bâches des parois latérales s'enfonçaient à l'intérieur, et venaient au contact du fuselage en cours de peinture. Il m'a fallut attacher au sol la structure avec du scotch et des sandows. La bâche du sol se soulevait également. Je l'ai maintenue au sol avec une fine couche d'eau, qui a aussi l'avantage de capter la poussière et les particules de peinture qui retombent doucement au sol. L'eau évite aussi que la peinture ne colle sous les semelles et rend ainsi le déplacement dans la cabine plus aisé.

Qui dit sortie d'air de la cabine, dit entrée d'air nécessaire. Il faut mettre un filtre à l'entrée pour ne pas que les poussières du garage ne rentrent dans la cabine. Un filtre de hotte aspirante collé à la bâche fait bien l'affaire.

Le chauffage : la peinture a besoin d'être chauffée pour bien se tendre sur la surface. Pour cela, il faut choisir la période de l'année, avec une température et une hygrométrie moyenne. J'avais rajouté un chauffage d'appoint. Attention, la peinture est inflammable, donc j'ai choisi un radiateur à bain d'huile qui n'a pas de flamme directe.

En cours de peinture (on voit les bâches en dépression)
L'ambiance à l'intérieur pendant la peinture

Entre chaque couleur, il faut attendre quelques jours de séchage, et il faut changer l'intégralité des bâches plastiques car les particules de peinture se sont déposées sur les bâches, et à la prochaine session de peinture, ses particules soufflées par le pistolet redécolleraient et viendraient se poser sur la nouvelle peinture fraiche, rendant le résultat granuleux. C'est donc un travail très long et fastidieux !

Mais en s'appliquant, le résultat est vraiment superbe :)


Fuselage en sortie de peinture

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Remerciements

La sensation de voler sur la machine qu'on a reconstruite pendant tant d'heures est hors du commun !   Dans le désordre, je souhaite...